Et oui… pourquoi ? Internet, c’est tellement plus simple. Parce que Amazon, la Fnac ou Gibert Joseph sont des commerçants qui ne diffusent que ce qu’ils sont sûrs de vendre.
Les libraires, eux, fonctionnent au coup de cœur la plupart du temps. Des commerciaux arrivent chez eux pour placer leurs livres. Mais parmi eux il y a ceux qui représentent des petits réseaux, pas La Martinière ou le Seuil, non, des petits réseaux qui diffusent quoi… je vous le donne en mille : VOUS.
Ceux qui tentent ou ont tenté les gros éditeurs parisiens le savent bien : ils ne publient pas de premiers romans. Alors comment exister, en tant qu’écrivain, sans réseau ni recommandation, aujourd’hui ?
En trouvant l’éditeur qui croira en vous, celui qui aura pris la peine de lire votre livre comme il doit être lu, sans même parcourir la lettre de présentation, simplement en commençant par le début, sans lecture diagonale, en prenant le temps de s’imprégner l’univers que vous avez mis tant de temps à créer.
Ces éditeurs là sont petits, très petits. J’en ai rencontrés aujourd’hui. Ils sont la personnification de nos fantasmes : ils lisent, prennent le temps de comprendre, de corriger, d’éclairer votre démarche intérieure.
Et parce qu’ils prennent le temps ils ne gagnent pas ou peu d’argent. Mais ils s’organisent. Autrement qu’en créant un site web et en vendant un livre ici ou là au petit bonheur la chance. Non, eux aussi ont un réseau de diffusion avec des commerciaux. Mais ça leur coûte cher. Et ces commerciaux là démarchent les libraires, qui sont leurs seuls clients.
La librairie est un secteur en crise, la concurrence d’internet ne lui donne même pas une décennie pour survivre. Virgin ferme. Coup dur pour les éditeurs. Ils vont être encore plus durs avec les manuscrits reçus. Mais la librairie c’est le premier endroit où votre livre existe. Le premier endroit où des yeux professionnels, souvent désintéressés, ceux de votre libraire qui a mis un petit cœur découpé dans du carton sur la couverture de votre livre. C’est LUI qui dira au passant hagard, en quête d’autre chose, que cet autre chose : c’est vous qui l’avez écrit.
Donnez-vous la chance d’être édité, donnez votre argent à un passeur de talents plutôt qu’à un commerçant.
20 euro que ça coûte un bouquin neuf, 20 euro. C’est une somme quand on y pense. Mais ce pourrait aussi être le salut de votre foi en votre plume. Faites un effort, fermez votre session Windows, sortez près de chez vous, trouvez le libraire qui saura vous éclairer… et laissez vous tenter. Ce livre d’un éditeur et d’un auteur inconnus, ce sera peut être un jour le votre que le libraire tendra.
A reblogué ceci sur La tentation d'écrire.
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